Le Bandol, un vin produit depuis des millénaires

L’histoire des vins de Bandol remonte à plus de six siècles avant notre ère. En témoignent les amphores retrouvées lors de fouilles archéologiques réalisées sur le port antique de Toroeis, situé en plein cœur de l’appellation Bandol. La colonie de Toroeis a été fondée il y a 2600 ans environ par les Phocéens qui, en possession d’un véritable savoir-faire viticole, plantèrent les vignes qui devinrent plus tard le célèbre vignoble de Bandol.

À cette époque, celui-ci est déjà organisé en terrasses, comme il l’est encore de nos jours. Les limites du terroir antique de Bandol correspondent à celles que nous connaissons aujourd’hui. Il forme un amphithéâtre naturel, cerné par le Mont Caume et le massif de la Sainte Baume, le tout s’ouvrant sur la mer Méditerranée. C’est cette localisation si particulière qui va contribuer à la renommée du vin de Bandol et faire de lui un Grand Vin qui traverse les âges.

Le vin de Bandol, un cru renommé indissociable de la mer

Bandol et vin sont étroitement liés, à tel point que le prestigieux élixir a fortement contribué à la croissance de la ville. Le développement du négoce maritime sous l’Empire Romain, puis au cours des siècles suivants, donne naissance au port de Bandol. La proximité du vignoble fera naturellement de ce port de commerce un haut lieu de négoce du vin. Bien équilibré et apte au vieillissement, le vin de Bandol supporte facilement les voyages en mer, mieux, il se bonifie durant la traversée !

Durant l’Antiquité et au début du Moyen-Âge, le port de Bandol n’est pas très profond. Seuls les bateaux à fond plat, les felouques ou les barques peuvent s’approcher de ses quais. Ainsi, les barriques de Bandol sont acheminées jusqu’aux gros navires marchands à bord de ces petites embarcations ou bien carrément jetées à la mer avant chargement. Aujourd’hui encore, on retrouve des « diolas » au fond du port, des tonneaux antiques en terre cuite.

Par la suite, le port bandolais se développa en eaux profondes, autorisant les bateaux taillés pour la haute mer à accoster à quai pour charger les célèbres tonneaux de Bandol marqués au fer par un « B » assurant l’authenticité de leur contenu. Au fur et à mesure que l’homme découvre de nouveaux territoires et voyage autour du globe, le vin de Bandol est régulièrement acheminé à l’autre bout du monde, notamment aux Antilles, en Chine ou encore en Amérique Latine. Servi aux plus grandes tables, il est, entre autres, prisé par Louis XV.

De l’apogée du vignoble de Bandol à sa destruction par le phylloxéra

Le terroir de Bandol atteint son apogée à la fin des années 1860. Hélas, comme pratiquement partout en France, les vignes sont touchées, en 1868, par l’oïdium, une maladie provoquée par des champignons microscopiques. En 1870, ce qui avait survécu du vignoble est finalement entièrement détruit par un autre drame : l’invasion des cultures par le phylloxéra, un puceron qui attaque les racines comme les feuilles de la vigne, entraînant sa mort.

Voyant le fruit de leur travail et des siècles d’histoire disparaître à cette occasion, de nombreux vignerons abandonnent tout espoir de revoir un jour la production des prestigieux vins de Bandol qui faisaient leur fierté. Mais, c’était sans compter sur la volonté et l’acharnement d’hommes amoureux de leur vin et passionnés par leur terroir.

L’acharnement de travailleurs passionnés pour reconstituer le vignoble bandolais

Refusant de baisser les bras face à l’adversité, une poignée de viticulteurs décide de reprendre la culture des vignes au sein du terroir de Bandol. Ici, comme dans tous les vignobles français ayant connu le même drame, les vignes sont replantées en rangs alignés afin de faciliter la circulation des engins, des animaux et des hommes. Le paysage du vignoble de Bandol tel que nous le connaissons aujourd’hui prend forme.

Ayant à cœur de préserver la tradition qui a fait leur renommée, ces vignerons modernes continuent de pratiquer leurs cultures sur les restanques, d’immenses terrasses en pierres sèches situées à flanc de coteaux. Plus qu’un simple vin, le Bandol façonne le paysage varois ! Les cépages sélectionnés pour la reconstitution du vignoble sont minutieusement choisis. Il s’agit entre autres du Cinsault et du Grenache, mais surtout du Mourvèdre, un cépage noir très exigeant qui donne tout son caractère au Bandol.

AOC Vin de Bandol, l’une des plus anciennes Appellations d’Origine Contrôlée

Le travail acharné des viticulteurs et vignerons du vignoble de Bandol est récompensé en 1941, date à laquelle l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) Vin de Bandol consacre le précieux nectar. Saluant la démarche de qualité dans laquelle tant d’hommes et de femmes se sont engagés avec passion, l’AOC Bandol est l’une des plus anciennes.

La Cadiérenne et le vin de Bandol

Fiers d’être les héritiers d’un patrimoine culturel et gastronomique aussi riche, les Vignerons de La Cadiérenne ont à cœur de perpétuer la tradition viticole des vins de Bandol. Sur les 1480 hectares que compte le vignoble de Bandol, les 294 collaborateurs et viticulteurs de la cave coopérative exploitent environ 600 hectares de vignes. Désireux de proposer les vins rouges, rosés et blancs les plus nobles et qualitatifs possible, ils respectent et dépassent les exigences du cahier des charges de l’Appellation d’Origine Protégée (AOP) Bandol.

Cave la plus importante de l’Ouest varois, La Cadiérenne élabore et commercialise des vins provençaux depuis 1929. Elle est aujourd’hui le plus gros producteur de vins AOP Bandol, qu’elle vinifie depuis le début de l’AOC. Vous pouvez retrouver, dans notre boutique, nos vins de Bandol en Rouge, Rosé et Blanc, en bouteille de 75 cl et en cubi de 3 litres, ainsi que nos vins AOC Côtes de Provence et IGP Mont Caume.

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